Le fait que DAECH survive curieusement à toutes les attaques dont il est apparemment l’objet suscite en nous cette double interrogation : qui en est le bailleur de fonds et avec qui est-il en rapport de transaction économique, notamment en termes d’achat d’armes, de vente d’œuvres d’art et de commercialisation de la rente pétrolière qu’il s’approprie là où il s’impose par la terreur des armes, l’horreur du sang, du viol et du pillage ?
Si DAECH auquel beaucoup de mouvements jihadistes font de plus en plus allégeance, réactualise l’hyperterrorisme d’Al Qaïda, comment ne pas croire qu’il est le bras séculier du Grand Autre à l’œuvre dans le procès de déconstruction et de mise en forme du monde suivant ses propres appétits économiques et politiques ?
Que peut bien cacher la timidité dont font évidemment preuve les maîtres du monde dans la lutte contre DAECH et ses épigones jihadistes ?
Pr Lucien AYISSI
Université de Yaoundé I (Cameroun)